Qui sommes-nous ?

Notre histoire

 

L’Akatij (« An nou kombat ansanm tout inégalité di jodla »), initialement dénommée « Association Kouroucienne d’Aide aux Ti Jeunes » a été créée en janvier 1995 par le rapprochement de personnalités de la Direction Départementale de la protection de la Jeunesse (DDPJJ), de promoteurs du contrat de ville de Kourou, de responsables de structures socio-éducatives et d’un groupe de Kourouciens. Ils se sont mobilisés pour venir en aide à une population jeune, nombreuse et fragilisée par les phénomènes d’exclusion tels que l’échec scolaire, les difficultés d’insertion socio-professionnelle, la toxicomanie, etc.

L’Akatij, une histoire en 4 étapes-clés

  • LA NAISSANCE D’UNE ASSOCIATION

En 1995, notre association met en place les premières formations pré-qualifiantes qu’elle adapte en fonction des secteurs et des publics. Dans cette optique, on mentionnera les actions de préformation aux métiers de l’entretien et de l’aménagement du milieu forestier et urbain et, en 1996, de découverte de l’entreprise, dans une perspective de mobilisation sur différents métiers (espace vert, récupération d’épaves, chantier d’aménagement de la montagne des singes). Émanation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, l’Akatij est jusqu’en 1998 une association « para-administrative » qui a développé des actions propres à seconder, renforcer, prolonger l’action de la PJJ à Kourou. Elles ont alors pour objectif d’agir avant que l’administration judiciaire ne soit obligée d’intervenir. L’Akatij a développé des actions de Prévention des Conduites à Risques dans les quartiers en 1998 via un Point d’Accueil et d’Écoute Jeune (non labellisé), des actions d’aide aux devoirs, des suivis socio-éducatifs, un travail de rue, de la médiation en santé publique, ainsi que des actions de formation à destination de la jeunesse prises en charge par la PJJ. L’association était composée de 2 ETP éducateurs spécialisés, et, en l’absence de direction, était gérée par le Bureau. En 1998, l’association adopte une politique de montée en professionnalisation et retravaille son projet associatif et ses statuts du fait d’une évolution perceptible des besoins des publics, du contexte socio-économique local, ainsi que des demandes des différents financeurs. Aucune prise en charge en addictologie n’existant alors sur la ville de Kourou, un premier partenariat s’établit entre le réseau ville-hôpital, rattaché au centre hospitalier de Cayenne, et la mission contrat de ville de Kourou. Ceci se traduit par la mise à disposition d’un local pour une permanence Alcool-drogues, chaque lundi après-midi. L’augmentation de la fréquentation de la permanence d’écoute, et la difficulté de répondre aux défis croissants induits par l’émergence de nombreux besoins, amènent à l’élaboration du projet d’un CSST (Centre de Soins Spécialisés pour Toxicomanes) à l’initiative de la DSDS.

  • CROISSANCE ET PROFESSIONNALISATION DANS LE DOMAINE DE L’ADDICTOLOGIE

En janvier 2000, le CSST ouvre officiellement ses portes mais ce n’est pas encore un établissement habilité. L’équipe se compose de 1,5 ETP d’éducateurs spécialisés et de 0,5 ETP de médecin gérés directement par le Bureau ; l’arrêt des subventions santé sur le Point Ecoute Jeune nous a obligés à repenser notre projet en PAEJ (point d’Accueil et d’Écoute Jeune) et nous amène en 2003 à déménager dans une maison plus spacieuse afin d’améliorer l’accueil de nos usagers. Ce déménagement est la conséquence d’une réorganisation amorcée dès 2002 : suite aux évolutions des actions et des services (prévention des conduites à risques, actions de formation et  CSST), le conseil d’administration après un audit interne décide d’organiser l’association en deux services distincts, et d’y nommer deux chefs de service. Dès 2003, la responsable du CSST de l’AKATIJ contribue avec la DSDS et d’autres intervenants en toxicomanie à l’élaboration du plan quinquennal 2004-2008 de lutte contre la drogue et les dépendances en Guyane. On épinglera les actions suivantes : en 2004, la création de deux appartements thérapeutiques à Kourou (l’hébergement des personnes toxicomanes était une des priorités du plan quinquennal) et la mise sur pied d’une Équipe Mobile de Prévention (prévention primaire et  formation d’acteurs locaux pour tout ce qui concerne les toxicomanies) et, en 2006, la transformation du CSST ambulatoire en CSST avec hébergement (pérennisation de l’action du fait de la reconnaissance de son utilité)

  • ACCUEILLIR, ACCOMPAGNER, FORMER

En 2007, l’Akatij crée le CAARUD de Kourou, habilité en décembre de la même année ; le Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogues a débuté ses interventions sous forme de maraudes dans la ville de Kourou et a ouvert les portes de son lieu d’accueil en avril 2008. Le CAARUD accueille les usagers de drogues sans condition préalable, et dans une démarche de « réductions des risques » cette stratégie de soins et de prévention vise à limiter les risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de substances psychoactives. Forte de son expertise en addictologie, l’Akatij participe à des débats et discussions entre 5 associations et la DSDS pour le passage des CSST en CSAPA et, après un passage en CROSMS, est autorisée à transformer le CSST en CSAPA avec hébergement le 30 mars 2010. Parallèlement, de 1997 à 2007, l’association se consacre à des actions de formation telles que les Ateliers Éducatifs Itinérants et la pré-formation de jeunes filles aux métiers de la petite enfance ; ensuite, à partir de 2009, le CIFED (Centre d’Insertion et de Formation aux Emplois de Demain) met en place des formations alternée pré-qualifiante aux métiers d’aide à la personne qui va évoluer en  2010 vers une formation pré-qualifiante aux métiers du secteur sanitaire et social et aux emplois familiaux. Toujours en 2009, le CHRS Akatij ouvre  ses portes après  la validation du pré-projet en commission CROSM du 30 mars 2008. L’objectif du CHRS est d’améliorer l’accès à un hébergement par des modalités adaptées pour des publics en difficulté.

  • UNE PROFESSIONNALISATION AU SERVICE DE BESOINS NOUVEAUX

En janvier 2011 l’Akatij entame son développement vers l’Ouest et ouvre, avec le soutien de l’ARS, un CSAPA à Saint-Laurent-du-Maroni, à la suite du transfert de cette activité vers notre association. Cette croissance nécessitant des espaces de travail nouveaux, en 2017, les services administratifs, le CAARUD et le CSAPA de Kourou intègrent leurs nouveaux locaux rue des Artisans tandis qu’un nouveau bâtiment est construit rue Justin Catayée, destiné à héberger le pôle social de l’association. Cette croissance interne accroît la crédibilité de l’association auprès de l’ARS qui, en 2018, lui transfère l’activité du CAARUD de Saint-Laurent-du-Maroni.

En 2022, l’Akatij a inauguré  la Communauté Thérapeutique « Yepi makandra » dédiée aux femmes avec ou sans enfant à Awala Yalimapo, et l’épicerie sociale et solidaire à Kourou.

Cette même année nous avons ouvert nos premiers établissements LHSS et ACT à Maripasoula. Nous avons reçu également l’autorisation de création d’une équipe mobile médico-sociale à Saint Georges de l’Oyapock.